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1. Prévenir

 

1.1. Il était une fois la culture.

 

Mise en cause de notre culture par des pédophiles repentis car celle-ci entretient un véritable tabou sur la sexualité qu'elle impose à la société avec une force telle qu'elle se fait ainsi la complice des agissements des pédophiles car elle leur facilite la tâche. C'est une situation qui perdure malgré la libération des moeurs et de manière inconsciente.

La difficulté à parler sans réticence de sexe avec un enfant

Sexualité banalisée par les adultes mais chacun a du mal à l'expliquer aux enfants: parents, enseignants, éducateurs.

Attention, à l'âge où l'enfant se pose des questions, l'environnement culturel a déjà dressé son mur de silence et imposé ses tabous autour de la question de la sexualité. Dans ces silences, l'enfant doit déduire de ce qu'il capte dans les conversations et se fait donc une fausse idée.

De cette sorte, en gardant le silence, c'est la porte ouverte aux abus car les enfants ne savent pas qu'ils peuvent refuser ces pratiques ou appeler au secours.

L'enfant risque de généraliser et de mettre dans le panier de la déviance toute la sexualité et même le plaisir qu'il a éprouvé depuis qu'il est bébé. cela entraine donc une diabolisation de la sexualité.

 

Conclusion

 

 Finalement, l'enfant ne dispose en général que d'une vision partielle, morcelée ou tronquée de la sexualité. Il ne sait pas où se situe le bien et le mal mais il a parfaitement compris que ce sujet met les adultes mal à l'aise.

Cela laisse le champs libre aux abuseurs et la voie ouverte à toutes les manipulations.

 

1.2. Créer une culture familiale

 

 Un enfant sera toujours confronté au réel et aux lois de sa culture. Donc, l'éduquer à son environnement culturel et ainsi de le préparer à faire face aux tabous et aux exagérations que lui dictera sa culture.

 

1.3. Parler à l'enfant dès son plus jeune âge et à répétition.

 

 Aborder le sujet vers trois ans car l'enfant comprend tout, est factuel et reçoit ce qui lui est dit sans gêne et sans honte; Il enregistre l'information sans particularité par rapport à ce qu'il entend tous les jours.

Attention au danger d'attendre que l'enfant pose des questions car soit il ne posera pas de questions et grandira avec une image fausse de la sexualité, soit il s'agira d'un enfant abusé qui ne posera pas de questions pour ne pas dévoiler ce qu'il vit et qu'il considère comme un secret; ce qui empêchera de détecter l'abus!!!!

 

1.4.Parler d'amour, de désir et de plaisir partagé.

 

 Il est primordial que l'enfant puisse identifier le plaisir et vivre sans inquiétude celui qu'il a déjà éprouvé.

Si on fait abstraction, on risque de vivre son propre plaisir comme une anormalité et se sentir coupable de ce qu'on a éprouvé, croire que c'est mal.

Il est donc très important de parler de la sexuallité, comme d'un processus relationnel, un mode de communication qui s'exprime dans l'amour partagé, donc désir donc plaisir.

La sexualité est de cette sorte librement choisie et vécue agréablement.

C'est quelque chose de bien qui concerne uniquement les adultes et se pratiquant en prenant soin de l'autre.

Cela s'appelle  la sexualité positive et est tout à fait opposée aux abus: c'est son antithèse.

Il faut absolument insister sur l'aspect émotionnel et relationnel de la sexualité.

 

 1.5. Parler des déviances sexuelles.

 

 Après avoir bien expliqué la sexualité positive, il faut présenter que certains adultes peuvent avoir des comportements bizarres comme l'exhibitionnisme.

Il faut donc relater sa propre expérience si on a été victime d'abus et présenter les abuseurs comme des malades et non comme des méchants pour que l'enfant fasse la différence et puisse identifier le caractère abusif d'une demande même lorsqu'elle vient de quelqu'un considéré comme gentil par la famille.

 

1.6. Parler de sa propre expérience.

 

 Beaucoup d'enfants abusés ont des parents qui ont été eux-mêmes abusés pa le passé.

Lors de la prévention, une mère abusée trouve la meilleure occasion de partager sa propre expérience, sa propre douleur passée.

L'enfant se sent donc concerné, perçoit le sérieux de la chose à travers les mots, les émotions et les signaux non verbaux qui accompagnent un tel récit.

Cela permet de rompre avec la fatalité qui veut que, souvent, les abus se perpétuent de génération en génération.

Cela permet de transformer l'horreur en or.

L'utilisation de l'expérience de victime comme prévention peut avoir un effet thérapeutique pour celui qui la livre.

Attention car si les conditions ne sont pas toutes remplies; le refus ne fera pas obligatoirement cesser les abus mais peut exposer l'enfant à un surcroit de violence car les enfants ne pouvant assumer seuls ce "non" s'exposent à une violence accrue de la part de l'abuseur avant même de pouvoir prévenir l'adulte qui les protègerait.

 

1.7. Utiliser des termes simples et concrets.

 

 Parler de la sexualité avec des mots que l'enfant connait, utilisés en famille pour qu'il comprenne avec précision et qu'il sache exactement de quoi il est question.

Il faut décrire concrètement les gestes sexuels.

Et afin de ne pas laisser la place à l'incompréhension, il faut lui demander de raconter ce qu'il a compris.

Il ne faut pas avoir peur de se lancer, car, avant que la culture ne lui impose ses tabous, l'enfant adore parler d'amour et intègre sereinement ces informations sans gêne.

 

1.8. Se remettre en question.

 

On pense parfois avoir tout expliqué en toute bonne fois mais la culture impose ses freins aux adultes à leur insu même s'ils sont convaincus du bien fondé et de la nécessité d'informer leurs enfants en matière de sexualité et les enfants ne parlent pas spontanément.

Il est donc très important de se remettre en question et de prendre les mesures de sa propre censure.

 

1.9. Poser des limites et des interdits.

 

Attention, vigilance et prudence car cette approche pourrait marginaliser son"enfant" par rapport aux autres.

En effet, il pourrait se vanter de son savoir auprès d'autres mal ou non informés.

Il pourrait confoncre la liberté de parole et liberté d'agir et risque d'entraîner un passage à l'acte avant sa maturité sexuelle.

Il pourrait également accuser de pédophilie tout adulte ,dont il voudrait se venger.

Il faut cadrer le propos en fonction de son âge avec des limites et des interdits à poser.

La liberté de parole ne doit s'exercer qu'à la maison.

Il faut expliquer que faire l'amour est un plaisir et un bonheur qu'il vivra plus tard car seuls les adultes peuvent en profiter. En effet, ce n'est pas parce qu'il comprend qu'il est libre d'agir.

Cela permet de rendre l'enfant responsable en lui montrant les conséqences s'il accusait injustement quelqu'un de pédophilie.

 

1.10. Conclusion.

 

La meilleure prévention est l'information portant sur l'amour, le plaisir sexuel et le bonheur partagé et non sur la pédophilie et les abus.

Cette information décloisonnera les éventuels problèmes et entraînera le plaisir de vivre dans une ambiance où tout le monde peut dialoguer sans tabou.

Dans notre culture familiale, l'information délimitera sans zone d'ombre notre positionnement et nos choix sur tout ce qui concerne la sexualité de l'enfant et sa protection.

L'enfant saura donc ce qui l'attend plus tard mais aussi que s'il croise un abuseur, il n'est pas seul et qu'aucun cadenas n'aura de prise sur ses parents.

Il faut donc commencer à en parler très tôt en terme simple et concret et à répétition car l'enfant oublie très vite.

 

 2. DETECTER.

 

2.1. Pourquoi les enfants ne parlent pas.

 

Le mur du silence que notre culture a dressé devant tout ce qui concerne la sexualité crée un tabou produisant un malaise chez l'adulte et n'invitant pas l'enfant à en parler.

C'est cette culture qui est en grande partie responsable du mutisme des enfants abusés.

Mieux les enfants sont informés et soutenus par la culture familiale, mieux ils se confieront plus facilement en cas de problèmes.

Dans les autres cas, l'abuseur va soigneusement exploiter et renforcer ce mutisme généralisé.

 

2.2. La manipulation mentale.

 

 En profitant de ce climat de silence, l'abuseur va façonner l'esprit de l'enfant de manière à lui faire considérer comme normale une sexualité déviante. Il lui sera donc très facile d'imposer le silence à l'enfant par la manipulation mentale en s'appuyant sur des valeurs telles que l'Amour et présenter sa requête comme le signe d'un amour très pur. Pour l'enfant, une contrainte désagréable n'est pas perçue comme quelque chose d'anormal car il sait qu'il doit obéir à l'adulte. L'enfant est une proie fragile et facilement manipulable.

 

2.3. Les chantages et les cadenas.

 

L'abuseur ne se contente pas de présenter ses requêtes sexuelles comme normales, il s'assure en plus le secret en mettant toutes sortes de chantages destinés à faire taire l'enfant et à cadenasser sa parole, pour des années parfois, bien au delà de la puberté.

Les différentes sortes de chantage affectifs: user de son autorité, induire un sentiment de culpabilité chez l'enfant et recourir à la violence.

 

2.4. Le cloisonnement.

 

L'abuseur arrive parfois à s'assurer le secret alors qu'il abuse de plusieurs enfants d'une même famille. Il va donc tous les manipuler pour empêcher qu'elles se parlent entre elles (si tu refuses, je le fais à ta soeur!).La victime se sacrifie innocemment par souci de protection pour son frère et sa soeur. Le silence mis en place et le cloisonnement embrouillent et perturbent l'identification des abus et de l'abuseur.

 

 2.5. L'impuissance acquise.

 

Certaines victimes subissant des abus à répétitions peuvent donner à penser qu'elles le cherchent: ce n'est pas le cas. Elles souffrent de l'IA.

Il s'agit d'un sentiment d'impuissance dans lequel la victime plonge à l'occasion d'un premier abus et qui se fixe instantanément dans sa mémoire.

Cette forme d'impuissance persiste à l'état latent mais est systématiquement réactivé, tout au long de sa vie, chaque fois que la victime se trouve face à un abuseur.

C'est un mécanisme psychologique qui laisse croire à tous que la victime est consentante ou même qu'elle désire être abusée.

Cela crée un public cible pour les abuseurs dont ils profitent pour commettre plus aisément leurs forfaits.

Cet état d'impuissance est souvent mal compris car la victime ,psychologiquement paralysée coopère avec l'agresseur: état de soumission considéré par la police et même par les magistrats comme une forme d'acceptation.

 

2.6. La culpabilité.

 

Certaines victimes se taisent car elles se sentent coupables de ce qu'elles ont vécu.

Elles ne se sentent pas victimes, car en rejetant ce statut, elles pensent amoindrir les douleurs qu'elles subissent en tant que victime.

C'est un mécanisme de défense naturel qui entraîne de vivre avec un sentiment de culpabilité.

Parler de l'abus devient essentiellement l'aveu d'une faute.

L'abuseur alimentera ce sentiment pour verrouiller ce secret.

 

2.7. Le plaisir mécanique.

 

Il faut prendre en considération qu'il y a plaisir physique d'ordre strictement mécanique déclenché par attouchement et masturbation. Il s'agit d'une réponse physique aux caresses qui n'implique en rien la participation volontaire aux actes.

 

 Rédigé par Joh Hope, 2013

 

 


Tag(s) : #Gérald Brassine, #abus sexuel, #Psycho, #Résumé du livre, #gestalt, #prévention
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