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Les émotions ne sont pas un luxe, mais un auxiliaire complexe dans la lutte pour l'existence. (antonio R Damasio).

 

Avant propos.

 

Tous les livres d'Alice Miller ont pour thème central le déni des souffrances de l'enfance (étude des causes et conséquences dans C'est pour ton bien et l'enfant sous terreur).

Dans "La souffrance muette de l'enfant" elle étudie les effets de ce déni sur la vie de l'adulte et la société.

 

Utilisations des diiférents termes.

 

1. Inconscient: ce sont les contenus (souvenirs, émotions, besoinsà refoulés, niés ou déconnectés du champs de la conscience. C'est l'histoire de l'individu dont la totalité est emmagasinée dans le corps mais dont seules des bribes accèdent à la conscience.

 

2. Vérité: sens subjectif en se référant à la vie concrète de l'individu: "sa vérité, son histoire dont ses émotions sont la traduction et portent témoignage.

 

3. Emotion: Réaction physique, pas toujours consciente, mais souvent d'une importance vitale, à des évènements extérieurs ou internes (peur de l'orage, colère d'avoir été trompé...).

 

4. Sentiment: perception consciente de l'émotion.=La cécité émotionnelle constitue donc un luxe extrêmement couteux et autodestructeur.

 

Ce livre étudie les répercussions sur notre corps de nos émotions refoulées.

Or, c'est souvent la morale et la religion qui nous poussent à nier jusqu'à leur existence.

 

Conclusion des obervations d'Alice Miller.

 

Lorsqu'on a été maltraité dans son enfance, seuls un refoulement massif et la déconnection de ses véritables émotions permettent d'observer le quatrième commandement.

En réalité, incapacité pour ces enfants d'aimer et d'honorer leurs parents car inconsciemment, ils en ont toujours peur, ce qui a pour conséquence d'entraîner une incapacité à nouer une relation saine, sereine et confiante.

 

1. Les enfants font plutôt preuve d'un attachement pathogène (mélange de peur et de sentiment du devoir) différent du véritable Amour donc façade, simulacre.

 

2. Ils espèrent toute leur vie recevoir enfin l'amour qu'ils n'ont jamais connu.

 

3. Ces attentes renforcent leur attachement aux parents; atttachement que la morale traditionnelle appelle AMOUR et considéré comme une VERTU.

 

4. La plupart des thérapies actuelles ne remettent guère en question ce schéma.

 

5. C'est le corps des patients qui en paie le prix fort. (prix de ces conceptions morales ????)

 

Explications.

 

Lorsqu'un être humain essaie de ressentir ce qu'il DOIT ressentir et s'interdit d'éprouver ce qu'il ressent réellement: il tombe malade sauf s'il projette ses émotions refoulées sur ses propres enfants.

 

Opinion d'Alice Miller.

 

 Ce processus Psycho biologique est essentiel dans le comportement humain et a malheureusement été longtemps occulté par des exigences religieuses et morales.

 La première partie de cet ouvrage sont les explications à travers les biographies des plusieurs personnalités célèbres.

Les deux autres parties indiquent par quels chemins la personne peut établir une authentique communication avec les autres et se réconcilier avec elle même pour rompre le cercle infernal de l'automystification et quérir des troubles qui en sont les symptômes.

 

Introduction

 

1. La dictature du quatrième commandement.

 

S'il existe un mépris prolongé des fonctions vitales, le corps réagit par la maladie. L'une d'elles est la fidélité à sa propre histoire.

 

- Le livre traite du conflit entre ce que nous savons et ce que nous ressentons. (enregistré dans notre corps) et ce que nous voudrions ressentir afin de se conformer aux normes morales gravées en nous depuis toujours.

- Or, l'une de ces normes, le quatrième commandement , nous empêche souvent de laisser émerger nos véritables sentiments. Nous payons donc ce compromis par des maux corporels.

 - Le corps est la source de toutes les informations vitales qui ouvrent la voie à plus d'autonomie et de conscience de soi.

 - Pour se libérer de son passé, il faut s'autoriser à laisser émerger les émotions si longtemps enfouies et acquérir la capacité de les ressentir.

 - Les véritables sentiments ne se laissent pas commander; ils adviennent et ont toujours une cause même si celle-ci nous reste cachée.

 - On ne peut pas se forcer à aimer nos parents ou les honorer si notre corps s'y oppose pour des motifs qui lui sont bien connus.

 - Si nous voulons observer le quatrième commandement, nous subirons un stress comme à chaque fois que nous nous imposons une tâche impossible.

 - Pour aimer vraiment, Besoin  de se sentir libre et d'accepter tous ses sentiments même les négatifs.

 - Reconnaître que l'on ne peut manipuler ses sentiments, qu'on ne peut ni leurrer, ni tromper l'autre apporte un grand soutien, une véritable délivrance.

 - Toute personne qui a été privée d'amour enfant, de ses premiers besoins vitaux, espèrera, sa vie entière, à les assouvir et à les satisfaire auprès d'autres personnes. En effet, moins un enfant a été respecté en tant que personne, plus,  adulte , il se cramponnera à ses parents ou à des substituts en attendant d'eux tout ce qui lui a été refusé à la période décisive.

C'est une réaction normale du corps car il sait ce qui lui manque et ne peut l'oublier. Un trou est creusé et il attend d'être comblé.

 

- Pour pouvoir construire en nous l'être capable  de satisfaire ses besoins vitaux inassouvis depuis l'enfance et pour nous accorder à nous-même l'attention, le respect, la compréhension et l'amour inconditionnel que nos parents nous ont refusé, il faut prendre conscience de ces mécanismes et essayer par la levée du refoulement et l'abandon du déni de regarder aussi exactement que possible la réalité de notre enfance.

 

Expérience à accomplir dans le cadre d'une thérapie.

 

- Dans le cadre d'une thérapie, besoin de vivre l'expérience de l'amour pour l'enfant que nous avons été sinon nous ne saurons pas ce que signifie le mot AIMER.

Il nous faudra un thérapeute qui puisse nous accepter comme nous sommes, nous accompagner, nous protéger avec respect, sympathie, nous aider à comprendre pourquoi nous sommes devenus ce que nous sommes.

 

- Cette ecpérience fondamentale est indispensable pour nous permettre d'assumer le rôle parental envers l'enfant maltraité enfoui en nous.

 

- Un éducateur désireux de nous modeler sera incapable de nous la faire vivre.

Un psychanalyste croyant qu'il faut rester neutre, face aux traumatismes de l'enfance et interpréter nos récits comme autant de fantasmes serait tout aussi incapable de nous la faire vivre.

 

- Il nous faut un accompagnateur engagé, capable de partager notre horreur et notre indignation quand nos émotions nous feront découvrir ensemble nos souffrances de petit enfant (tout ce que nous avons pu endurer dans une totale solitude lorsque notre âme et notre corps luttaient pour survivre).Donc, un témoin lucide pour rejoindre et assister cet enfant qui est en nous, pour nous faire déchiffrer notre langage corporel et répondre à nos besoins.

 

         - Avec un accompagnement compétent, non pas neutre mais notre allié, il est possible de trouver sa vérité.

        

         - Possibilité de se délivrer de ses symptômes, guérir de sa dépression et découvrir la joie de vivre.

 

         - Une fois arrivé à sortir de son état d'épuisement, on pourra acquérir un sucroit d'énergie puisqu'il ne sera plus nécessaire de consacrer toutes ses forces au refoulement de SA vérité.

 

         - La fatigue caractéristique de la dépression nous envahit à chaque fois  que nous réprimons nos emotions fortes, que nous refusons de prêter attention à la mémoire de notre corps.

 

Pourquoi ces bons résultats restent-ils plutôt rares?

Pourquoi la plupart des gens , spécialistes y compris, préfèrent croire aux vertus des médicaments au lieu de se fier aux messages de notre corps?

 

Celui-ci sait exactement ce dont nous avons besoin, ce que nous avons mal supporté, ce qui a provoqué en nous une réaction allergique.

En cherchant secours auprès des médicaments, de l'alcool et de la drogue, cela aboutit à bloquer encore un peu plus l'accès à notre vérité.

RAISON? C'est douloureux de la connaître.

Mais ces souffrances sont temporaires et avec un bon accompagnement, elles restent supportables.

LE PROBLEME: Pénurie de tels accompagnateurs car la majorité des professionnels de la santé semblent imprégnés par les préceptes de la morale traditionnelle et sont incapables de se ranger du côté de l'ancien enfant maltraité et d'admettre les effets de ses blessures précoces.

Ils sont donc sous l'effet du quatrième commandement qui nous ordonne d'honorer nos parents "afin que nos jours se prolongent et que nous vivions heureux":!!!!!

Ce précepte entrave la guérison des blessures de l'enfance.

Par contre, il est très surprenant que cela ne soit pas encore apparu au grand jour.

La portée et l'ascendant de ce commandement sont incommensurables car il s'appuie sur l'attachement naturel du petit enfant à ses parents.

Même les plus grands écrivains et philosophes n'ont pas osé l'attaquer.

NIETZSCHE a critiqué la morale chrétienne mais sans toucher à sa propre famille car en tout adulte maltraité dans son enfance survit la peur du petit enfant d'être puni par ses parents s'il s'avise de se rebiffer.

Pourtant cette crainte ne subsiste que tant qu'elle reste inconsciente.

Lorsque le sujet l'a identifiée, elle s'estompe jusqu'à disparaître.

        

         - La grande majorité des thérapeutes promeuvent auprès des clients venus leur demander secours les principes éducatifs dans lequel ils ont été élevés.

 

         - Ils sont fixés eux--mêmes à leurs parents par les liens de leurs vieilles attentes, qu'ils nomment "AMOUR" et tentent de se persuader que c'est la meilleure solution.

 

         - Ils prêchent le "PARDON" en affirmant qu'il conduira à la guérison et ne semblent pas s'apercevoir qu'il s'agit d'un piège dont ils sont prisonniers.

 

         - Le PARDON n'a jamais guéri personne.

 

 

MOISE: L IMPOSITION DES DIX COMMANDEMENTS AU PEUPLE;

 

- Il était un enfant abandonné( par nécessité).

- Il espérait sans doute un jour gagner l'amour de ses parents à force de compréhension et de marques de respect.

- abandonné au bord du fleuve afin de le soustraire à l'édit de la mort (sa soeur était envoyée pour vérifier la suite des évènements).

- Le nourrisson ne pouvait pas le comprendre.

- Moîse, adulte, peut se dire "Mes parents m'ont abandonné pour me protéger - ne pas leur en vouloir- leur être reconnaissant de m'avoir sauvé la vie:".

 

Son véritable ressenti.

 

- Pourquoi mes parents m'ont-ils rejeté au risque de me noyer? Ne m'aiment- ils donc pas?

- Le désespoir et la peur de la mort enmagasinés dans son corps ont subsisté.

- Influence lorsqu'il donna le décalogue à son peuple.

 

Pour Moîse, le quatrième commandement est:

 

- une forme d'assurance vie pour les personnes agées à l'époque où c'était plus nécessaire qu'aujourd'hui?

- Mais c'est aussi une sorte de chantage dont l'effet s'exerce encore de nos,jours.

 

ECRIVAIN HONGROIS IMRE KERTESZ;

 

Dans son roman "Etre sans destin", il relate son arrivée à 15 ans à Auschwitz et y décrit très précisément comment il a systématiquement essayé de trouver dans ces atrocités quelque chose de plus bénéfique afin de ne pas être submergé par la peur.

 

- Tout enfant maltraité dit adopter ce genre d'attitude pour survivre.

- Il tronque ces perceptions et tente de voir un bienfait qui, pour un regard extérieur, est un crime manifeste.

- Un enfant n'a pas le choix de refouler s'il n'a pas de témoin secourable.

- S'il rencontre adulte un témoin lucide, il pourra accéder à sa vérité et condamner les traitements infligés dans son enfance.

- Cette démarche est un grand soulagement pour le corps qui n'est plus obligé de se rebeller pour rappeler à l'adulte la tragique histoire de son enfance.

- Il se sent compris, respecté et protégé par cet adulte décidé à connaître sa vérité.

 

DANS LE DOMAINE POLITIQUE.

 

Plus les dirigeants sont puissants, plus ils sont poussés à des agissements qui, par la compulsion de répétition, les replacent dans cette ancienne situation d'impuissance qu'ils cherchent à fuir.

 

1. Hitler finit dans son bunker

2. Staline reste englué dans sa peur paranoïde.

3. Mao est finalement rejeté par son peuple.

4. Napoléon se retrouve en exil.

5. Milosevich se retrouve en prison.

6. Hussein est réduit à se cacher dans une sorte de cave.

 

Pourquoi ont-ils fait mauvais usage de leur immense pouvoir qui s'est finalement transformé en impuissance?

 

Hypothèse: Leur corps connaisssant parfaitement pour l'avoir enregistrée dans ces cellules la totale impuissance de leur enfance, voulait les amener à affronter cette vérité.

Mais tous en avaient une telle peur que, pour ne pas la voir et la ressentir, ont détruit des peuples entiers et massacrés des millions d'innocents.

 

GENS ORDINAIRES PRESENTES DANS LE LIVRE.

 

Ils ont été élevés sous le joug de la pédagogie noire mais n'ont pas éprouvé le besoin de conquérir un pouvoir illimité. A la différence des tyrans cités, ils n'ont pas dirigés leurs sentiments refoulés de rage et de révolte contre les autres mais contre EUX-MÊMES.

 

- Ils sont tombés malades, ont souffert de diverses affections, sont parfois morts très jeunes.

- Les plus doués  se sont distingués dans la littérataure ou les beaux arts. Ils expriment ainsi la vérité par leurs oeuvres mais en les coupant de leur propre vie et payent cette  déconnexion par la maladie.

 

 

ETUDE STATISTIQUE A SAN DIEGO (17 000 PERSONNES) SUR LEUR ENFANCE ET LES MALADIES DONT ILS AVAIENT SOUFFERTS.

 

1.Le nombre de maladie grave est supérieur chez les anciens enfants maltraités, qui ont subi divers sévices et été battus "pour leur éducation".

2. Les enfants non maltraités dans l'ensemble sont en bonne santé.

3. Les résultats sont hautement révélateurs mais ils restent cachés, secrets.

 

Pourquoi un tel secret?

 

1. Car ces faits ne peuvent être publiés sans entraîner une mise en accusation des parents. Cela reste donc interdit , plus que jamais , dans notre société.

2. Car les spécialistes aujourd"hui soutiennent la théorie selon laquelle les troubles psychiques, chez l'adulte, sont imputables à son patrimoine génétique mais non à des blessures réelles subies dans l'enfance et à des défaillances parentales.

!!!!!!!!! Poutant, le psychologue british Oliver James prouve le contraire dans son dernier livre mais recule (comme Freud) devant les conséquences de ses travaux et stipule qu'il ne faut pas attribuer aux parents une responsabilité dans les souffrances de leurs enfants.

 

3. Beaucoup de thérapies actuelles évitent soigneusement d'aborder la question de l'enfance.

         a) encouragement du pateint à se laisser aller à ses émotions fortes et émergence des souvenirs refoulés c'est-à-dires souvenirs de mauvais traitements subis dans la petite enfance.

         b) Le thérapeute se sent dépassé car il n'a pas affronté la vérité sur son enfance.

         c) Il rappelle au patient les principes PN, précisément les règles morales qui l'ont rendu malade.

         d) Le corps est le gardien de ,notre vérité car il porte en lui l'expérience de toute notre vie et veille à nous le rappeler.

         e) Ce corps nous oblige, par la manifestation de divers symptômes, à accéder à cette vérité sur le plan cognitif pour nous permettre de communiquer harmonieusement avec l'enfant méprisé et humilié qui vit toujours en nous.

 

 

POUVOIR DESTRUCTEUR DU QUATRIEME COMMANDEMENT ABORDE SOUS TROIS ASPECTS DIFFERENTS..

 

1.Retracement de la vie de plusieurs écrivains qui ont dépeint dans leurs oeuvres la vérité de leur enfance sans en prendre conscience car ils sont bloqués par la peur du petit enfant qui subsistait en eux et qui les rendait incapables, adultes, de saisir que la vérité ne les mettrait pas en danger de mort.

Ils ont payé leur attachement à leurs parents par de graves maladies, par une mort prématurée ou un suicide.

En fardant la vérité sur leur enfance et ses souffrances, ils se sont placés en contradiction formelle avec le savoir de leurs corps, qui s'exprimait dans leurs écrits mais demeurait inconscient.

Leur corps a donc continué à se sentir incompris et non respecté.

Ses fonctions: respiration, circulaition sanguine, digestion ne réagissent  qu'à des émotions vécues et non à des injonctions morales.

Le corps s'en tient à des faits.

 

2. Présentation du cas d'hommes et de femmes d'aujourd'hui décidés à affronter la vérité de leur enfance et de voir leurs parents sous leur vrai jour.

Les travaux d'Alice Miller portent sur les rapports entre le corps et la morale et l'ont amenée à en étudier deux autres aspects:

        

         1. Qu'est ce sentiment, qu'à l'âge adulte, nous appelons touours "amour filial".

         2.Observations que le corps cherche, tout au long de sa vie, une nourriture qu'il n'a pas reçue dans l'enfance eet qui est à l'origine des souffrances ravageant  l'existence de tant de personnes.    

          3. La dernière partie montre comment, à travers une très expressive maladie parlante, le corps de défend contre une nourriture inappropriée.

        

         - Le corps ne veut que la vérité, tant que celle-ci n'est pas reconnue, il ne peut renoncer aux symptômes de son mal.

         - La morale peut nous, prescrire ce que nous devrions faire et ce qui nous est interdit mais non ce que nous devrions ressentir, d'où contradiction interne dans le quatrième commandement.

         - Nous ne pouvons ni susciter, ni supprimer nos véritables sentiments, nous pouvons seulement nos couper d'eux par le mécanisme du clivage, nous mentir et tromper notre corps.

 

DOSTOIEVSKI:PREMIER  CAS D ECRIVAIN;

 

Son père , après avoir exercé la médecine, avait hérité d'un domaine où travaillait une centaine de serfs. Il leur infligeait de si mauvais traitements et si cruels qu'ils se rebellèrent et le battèrent à mort.

Comment l'écrivain a-t-il intégré cette situation sans son histoire personnelle?

 

1. Description du père impitoyable dans "Les frères Karamazou"

2. Dans sa vie réelle

            Aucune lettre adressée à son père.

            Mais dans toutes, plaintes de ses difficulté financières et sollicitations d'aides sous forme de prêts.

            Interprétation: peur d'un enfant sans cesse menacé dans son existence même et désir désespéré de trouver de la bienveillance et de la compréhension face à la détresse de la part du destinataire.

3. Santé de Dotoievsky

            Très mauvaise: insomnies chroniques, cauchemars reflétant inconsciemment les traumatismes de son  enfance.

            Crises d'épilepsie.

            Passion maladive du jeu.


ANTON TCHEKHOV.

 

- Son oeuvre: "le Père": description avec beaucoup de précision de son père, ancien serf et alcoolique.

Irogne, vivant aux crochets de ses fils, se vantant de leurs succès pour dissimuler sa propre vanité; mais il n'a jamais essayé de les connaître véritablement et n'a jamais témoigné de tendresse ou de dignité personnelle pour eux.

donc, l'auteur a totalement dissocié son oeuvre de sa vie consciente.

 

- Dans sa vie réelle.

 

Il a entretenu toute sa famille même lorsqu'il avait des revenus faibles. Il payait le loyer de ses parents et s'occupait de ses frères aussi.

Il fait fort peu d'allusion à son père dans ses correspondances.

Il a une attitude bienveillante et compréhensive à son égard.

Vers trente ans, il passe quelques mois sur l'île de Sakhaline, une colonie pénitentiaire pour y décrire la vie terrible des déportés et les sévices qu'ils y subissaient.

Il ne se rendit pas compte qu'il était leur semblable!!!!!!

Il meurt à quarante-quatre ans offiiellement en raison des conditions atroces de vie sur cette île.

 

-Santé.

 Il souffrit de tuberculose durant toute son existence.

 

FRANZ KAFKA;

 

Il doit sa survie grâce à l'écriture mais celle-ci n'a pas suffit à le délivrer complètement l'enfant enfoui en lui, à lui rendre sa vitalité, sa sensibilité et un sentiment de sécurié.

Pour y parvenir, le secours d'un témoin lucide est indispensable.

Le témoin de sa souffrance: Milena et sa soeur OTTLA.

Mais tabou: ses peus de petite enfance et ce que lui avait infligé ses parents.

écriture de la célèbre "lettre à mon père" mais au lieu de la lui envoyer, il l' a adressée à sa mère pour qu'elle comprenne sa souffrance et lui serve de médiatrice: en pure perte.

 

-Kafka était hors d'état de se confronter avec son père car beaucoup trop terrifié par la menace  du châtiment . Le récit "le verdict" décrit très bien cette angoisse.

 

-Tout seul et sans personne pour l'encourager à envoyer cette lettre et braver ainsi sa peur, il contracta la tuberculose et en mourut à l'âge de 47 ans.

 

NIETZSCHE.

 

 Dans son oeuvre grandiose, on peut y voir un cri, appelant l'homme à se libérer du mensonge, de l'exploitation de l'hypocrisie et de son propre conformisme.

Mais il ne se rendait pas compte, combien enfant, il avait souffert de ces fléaux.

Son corps en ressentait sans répit le fardeau:

 

- Enfant, rhumatismes et maux de tête très violents dus à la répression des émotions fortes.

- Malade parfois 100 fois sur un an.

- Il souffrait, en réalité de la morale mensongère qui imprégnait sa vie quotidienne.

- Il perdit la raison pour être toujours resté aveugle à sa propre vérité.

 

SCHILLER OU LES CRIS DU CORPS HUMILIES.

 

Occultation illustrée dans l'exemple de Schiller:

 

- Prétention que battre un enfant ne lui cause aucun dommage car beaucoup de gens estiment que leur propre vie en atteste.

 

- Croyance possible tant que la relation entre les maladies dont ils souffrent à l'âge adulte et les souffrances, les coups reçus dans leur enfance reste masquée.

 

- Parfois le fonctionnement de cette occultation est pratiquée tout au long des siècles sans susciter le moindre questionnement.

 

1. La vie de Schiller.

 

- Les trois premières années de sa vie, seul avec une mère aimante, lui permettent de développer sa riche nature et son génie.

 

- A l'âge de quatre ans, son despote de père revient de guerre: c'est un homme sévère, impatient, coléreux, borné et têtu.

 

- Sa conception de l'éducation visait à juguler la spontanéité et l'expression créatrice de son enfant débordant de joie de vivre.

 

- A treize ans, envoyé dan un prytanée militaire et sous ce régime à l aprussienne, il souffrit horriblement.

 

- Il était toujours malade et ne parvenait pas à se concentrer, ce qui impliqua qu'il fut un mauvais élève.

 

- Personne ne comprit que la discipline inhumaine de l'internat pendant huit ans était à l'origine de ses souffrances. Et donc, pour exprimer sa détresse, le corps n'a pas d'autre langage que la maladie!!!

 

- Schiller souffrait de crampes très douloureuses à divers organes.

 

- A partir de quarante ans, il souffrit de plus graves maladies et de délire et en est mort à l'age de quarante six ans.

 

- Crampes correspondaient aux nombreux châtiments corporels subis dans l'enfance et la cruelle discipline de l'internat.

 

- Le père combattait tout sentiment de joie tant pour lui que pour ses enfants: il nommait cela autodiscipline.

 

- Schiller n'éprouva pas le besoin de se venger sur autrui mais son corps en souffrit sa vie durant.

 

2. Les oeuvres de Schiller.

 

Des Brigands à Guillaume Tell : lutte incessante contre la violence, aveugle exercée par  les gouvernants.

Il réussit par le génie de la langue, à éveiller chez beaucoup de personnes l'espoir que ce combat pourrait un jour être gagné.

Mais: - il a toujours ignoré que cette révolte contre les ordres absurdes des détenteurs du pouvoir puisait dans les anciennes expériences de son corps.

          - ce sont les souffrances causées par la tyrannie de son père, avec ses exigences incompréhensibles et angoissantes qui l'ont poussé à écrire, lutter pour la liberté et la  vérité.

 

3. Virginia Woolf ou la trahison des souvenirs.

 

Virginia et sa soeur Vanessa ont été abusées sexuellement par leurs deux demi-frères.

L'écrivain ne cessait de revenir dans son journal intime sur cette affreuse période où elle n'osait pas se confier à ses parents car elle ne pouvait en attendre aucune aide.

Elle souffrit toute sa vie de dépression mais travailla son oeuvre littéraire dans l'espoir de pouvoir s'exprimer par ce biais et surmonter enfin les terribles traumatismes de son enfance.

Elle s'est suicidée en 1941 en se jetant dans le fleuve.

 

Son problème et ce qui la tua.

 

- Lecture des ouvrages de Freud.

 

1. Doute sur l'authenticité des souvenirs qu'elle venait de relater dans ses écrits autobiographiques malgré les aveux de sa soeur Vanessa abusée aussi.

2. Elle s'efforça de ne plus considérer le comportement humain comme la conséquence logique d'évènements vécus dans l'enfance mais comme le résultat de fantasmes et comme la satisfaction imaginaire de désirs inconscients.

3. Profond désarroi car elle savait d'une part exactement ce qui lui était arrivé mais d'autre part, elle souhaitait que ce ne soit pas vrai. Elle sacrifia donc sa mémoire sur l'autel du déni et se mit à idéaliser ses parents et à peindre toute sa famille sous un jour très positif.

4. Elle douta d'elle-même et désorientée finit par se croire folle.

5. Il n'y aurait pas eu de suicide si elle avait eu un témoin lucide pour partager ces horreurs: très différent de Freud!!!!

 

ARTHUR RIMBAUD OU LA HAINE DE SOI (1864).

 

Il est né en 1854 et meurt d'un cancer en 1891 quelques mois après l'amputation de sa jambe droite. Il avait trente-sept ans.

Sa mère est une femme dure et brutale, obstinée, avare, orgueilleuse et fière...

Elle est une figure d'énergie pure portée par une foi aux couleurs de la bigoterie!!!

Selon ses lettres, elle est amoureuse de l'anéantissement et de la mort.

 

Signification pour un enfant intelligent et sensible de grandir auprès d'une telle mère.

 

La réponse se trouve dans sa poésie.

Elle a voulu étouffer son désir d'indépendance, de liberté.

Ce qui a entrainé comme conséquence pour l'enfant une ambivalence profonde haineuse et fascinée; un manque d'amour d'où la déduction de se sentir coupable et de toute la force de son innocence, s'est durement retourné contre son juge.

La mère tient totalement ses enfants sous sa férule car c'est la conception de son amour maternel.

Rimbaud prend conscience mais ne peut l'accepter car il a absolument besoin d'amour ou de son illusion.

Il dirige sa haine contre lui-même convaincu de façon inconsciente d'avoir mérité ce mensonge et cette froideur.

Il projette ce dégoût sur sa ville sur l'hypocrite moral et sur lui-même.

Il se réfugie dans l'alcool et la drogue ainsi que les longs voyages.

Sa poésie reflète cette haine de soi et la quête de cet amour qui lui a été totalement refusé durant les premières années de sa vie.

Pour sauver l'amour en soi", il le cherche dans la charité, la compréhension et l'empathie avec l'autre. De cette sorte, les émotions refoulées réduisent ces efforts à néant.

Sa toxicomanie, ses voyages, sa relation avec Verlaine est une fuite de sa mère, une quête d'une nourriture refusée par elle.

Il revient toujours auprès d'elle et il meurt même auprès d'elle: sa quête de l'amour maternel s'achève dans la prison de son enfance.

 

MISHIMA, L'ENFANT CLOITRE OU LE NECESSAIRE DENI DE LA SOUFFRANCE;

 

C'est un célèbre écrivain japonais qui s'est fait hara-kiri en 1970 à l'âge de quarante-cinq ans.

Il s'est souvent considéré comme un monstre, car en lui, il y avait une forte propension au morbide et au pervers.

Ses fantasmes sont la mort, le monde des ténèbres et les violences sexuelles.

De ses poèmes se  dégagent une extraordinaire sensibillité sans doute mise à la torture sous le poids de la tragique histoire de son enfance.

Il est né en 1925 et est le premier enfant de ses parents vivant sous le toit de ses grands-parents.

Il a vécu dans ,la chambre de sa grand-mère (50 ans) pendant des années coupé du monde extérieur.

C'était une femme dépressive avec de graves explosions hystériques qui le terrifiait et méprisait son mari et fils.

Cette femme idôlatrait son petit fils et le voulait à elle-seule.

A quatre ans, il souffre d'une grave maladie: autointoxication chronique.

A six ans: premier contact avec le monde extérieur à l'école mais il se sent en malaise et le contact est d'ailleurs très difficile.

a neuf ans, ses parents déménagent seuls et lui reste près de sa grand-mère. Il commence à écrire des poèmes encouragés par sa grand-mère.

A douze ans, il rejoint ses parents, sa mère se montre fière de ses talents mais son père déchire tous ses manuscrits. Il est donc obligé d'écrire en secret.

Il ne connait ni chaleur humaine ni compréhension: sa grand-mère voulait en faire une fille et son père décide d'en faire un garçon avec des coups.

Pour y échapper, il trouve refuge chez sa grand-mère car sa maison est un asile et elle l'emmène au théâtre. C'est de cette manière qu'il s'ouvre au monde des sentiments.

Son suicide est l'expression de son impuissance à exprimer des sentiments de révolte, de colère et d'indignation envers le comportement de sa grand-mère mais refus d'expression car il lui était reconnaissant malgré tout comparé au comportement de son père.

 

MARCEL PROUST:QUAND L AMOUR MATERNEL DEVIENT ETOUFFANT.

 

Son oeuvre est riche en sentiments, en impression, en images et observations.

Il meurt de suffocation dix mois après l'achèvement de sa "Recherche" (pneumonie et asthme).

Sa santé: il est asthmatique depuis l'âge de neuf ans.

Il ne décrit ce monde d'observation, de sentiments et de pensées qu'après le décès de sa mère.

Sa mère lui témoignait beaucoup de sollicitude mais voulait tout décider pour lui dans les moindres détails. elle le voulait dépendant et obéissant.

Lui tentait de se défendre pour s'excuser ensuite avec crainte et désespoir par peur de perdre son affection.

Il chercha toute sa vie à recevoir d'elle un véritable amour mais dû se protéger de son contrôle permanent et de sa volonté de pouvoir et s'est donc replié sur lui-même.

 

Explication de son asthme: expression de son drame.

 

Il inhalait trop d'air (amour) et n'avait pas le droit d'en rejeter l'excédent (contrôle), de se rebeller contre la mainmise maternelle.

Son oeuvre prodigieuse l'aide à s'exprimer enfin et il offre par là un fabuleux cadeau à ses lecteurs.

Il refuse de voir la vérité mais son corps savait que la manipulation et la sollicitude ne constituent pas l'expression d'un véritable amour mais de la peur.

Proust avait peur de cettte bourgeoisie conformiste devant l'exraordinaire créativit de son fils.

L'originalité et l'esprit aiguisé de Marcel est une menace à écarter à tout prix.

a trente-quatre ans, à la mort de sa mère, il publie ses observations mais toujours en épargnant sa mère

 

Les conditions de sa naissance.

 

- Il est né le 10/07/1871 à Auteil lors d'une nuit très agitée car la polulation est sous le choc de l'invasion prussienne.

Sa mère ne pouvant se soustraire à la nervosité ambiante ne peut se consacrer toute entière, avec Amour, à son nouveau-né.

Le corps du bébé en ressent donc les perturbations.

Il se demande si sa présence est vraiment désirée.

Cela induit donc des angoisses mortelles pesant lourd sur son enfance.

Il est incapable de s'endormir sans que sa mère soit venue l'embrasser. Le baiser de "bonne-nuit" est supposé effacer les premières perceptions corporelles.

Tous les soirs, il y a de nombreux visiteurs dans le salon ce qui engendre un sentiment de moins compter aux yeux de sa mère que ces bourgeois.

Il attend dans son lit un véritable signe d'amour mais reçoit à la place un intarrissable flot d'admonestation.

Sa mère se préoccupait uniquement des bonnes manières de son fils, de son adaptation et de sa normalité.

Adulte; il explora ce monde qui lui avait volé l'amour maternel auquel il aspirait tant.

A la mort de sa mère, il décrit cet univers avec une passion, une précision et une sensibilité extraordinaire. C'est une quête pour obtenir enfn la réponse à ses questions.

 

Expression de son vécu dans ses oeuvres.

 

"Jen de Santeuil", oeuvre de jeunesse publiée après sa mort est l'expression de sa détresse de façon plus directe en donnant à entendre qu'il a perçu le rejet de ses parents: "grandes chances de malheur qu'il voyait dans la nature de ce fils, dans sa santé, dans son caractère triste, dans sa prodigalité, dans sa paresse, dans son impossibilité de se faire une situation, dans ce gaspillage de son intelligence".

 

Après la mort de sa mère, il n'exprime qu'amour ce qui engendre son asthme qui est le prix à payer pour vouloir fuir sa réalité.

En mars 1903: "Je ne prétends pas à la joie, j'y ai renoncé depuis longtemps."

En décembbre 1903: " Je préfère avoir des crises et te plaire que te déplaire et ne point en avoir."

 

Expression du conflit entre le corps et la morale dans cet extrait de sa correspondance:

" La vérité est que, sitôt je me sens bien, toi tu détruis tout, jusqu'à de nouveau je me porte mal, parce que la vie qui me procure une amélioration te fâche... Mais il est affligeant que je ne puisse avoir en même temps ton affection et ma santé"

 

CONCLUSION.

 

Beaucoup de personnes ont connu des destins assez analogues à ceux de ces écrivains.

Ces auteurs ont en commun d'avoir observé le quatrième commandement et toute leur vie honoré les parents, source de leurs grandes souffrances.

Ils ont sacrifié leurs propres besoins de vérité, de fidélité à soi-même, de communications sincères, de comprendre et d'être compris, sur l'autel de leus parents juste dans l'espoir d'être aimés et non plus rejetés.

La vérité exprimée dans leurs oeuvres est restée déconnectée de leur "moi".

Ils sont de cette sorte restés sous l'emprise du quatrième commandement, emprisonnés dans le déni.

Ce déni a conduit à de grandes maladies et les a fait mourir jeune.

Cela démontre clairement que Moïse s'est trompé en déclarant que l'on vivrait longtemps si l'on honorait ses parents.

Le quatrième commandement contient clairement une menace.

 

Article rédigé par Joh Hope, 2011


Tag(s) : #Alice Miller, #notre corps ne ment jamais, #Psycho, #gestalt, #Résumé du livre, #relation physique et mental
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