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ECLOSION DE LA CONSCIENCE

« La découverte de l’écriture est pour moi le critère qui permet de dater l’éclosion d’une conscience responsable. Cette découverte représente un pas décisif dans l’évolution de la conscience humaine. Elle indique la naissance d’une conscience réflexive, et non simplement de la conscience.

Il nous faut renoncer à connaître les circonstances de cette découverte. Elle relève de la volonté divine. Mais ce que nous pouvons dire, c’est que la naissance de l’écriture marque aussi la naissance d’une conscience réflexive. Et nulle autre forme de conscience ne peut être qualifiée d’humaine. »

« Les monuments les plus anciens à porter des inscriptions datent de 4200-4100 avant J.-C. Les premiers textes en écriture cunéiforme et les hiéroglyphes remontent à peu près à la même époque. Nous pouvons donc parler d’une conscience humaine à partir de cette époque, c’est à dire il y a environ six mille ans. Ce n’est pas si énorme.

Au regard de l’histoire de l’humanité, il s’agit d’une période relativement brève. Nous pouvons dire que nous avons parcouru un chemin considérable. Mais, eu égard à toutes les possibilités qui s’offrent encore à nous, ou à l’immense étendue de l’inconscient, c’est peut-être encore bien peu. Et ceux qui affirment que la conscience véritable n’a peut-être pas encore vu le jour ont peut-être raison.

Je pense en effet qu’il y a encore des possibilités infinies pour la conscience humaine. Nous pensons généralement avoir atteint le sommet de nos difficultés, mais en fait nous en sommes très loin. Je croirais plutôt, pour ma part, que l’inconscient représente encore la plus grande part de notre psyché. »

 C.G. Jung " Sur l’Interprétation des rêves ", Albin Michel, 1998 p 205/ 206.

 

DEVELOPPEMENT DE LA CONSCIENCE

 

« Au fur et à mesure que la conscience s'est développée, elle a perdu contact avec une partie croissante de cette énergie psychique primitive.

En sorte que l'activité mentale consciente n'a jamais connu cette activité mentale originelle, car elle a disparu dans le processus même de constitution de cette conscience différenciée qui seule pouvait parvenir à la réfléchir.

Mais il semble que ce que nous appelons l'inconscient ait conserver les caractéristiques qui appartenaient à l'esprit humain originel. »

C.G. Jung " L'homme et ses symboles ", Robert Laffont, 1964 p 98.

 

UNITE DE LA CONSCIENCE ET EMOTIONS

« Ainsi, même de nos jours, l'unité de la conscience reste quelque chose de précaire. Elle peut être trop facilement rompue.

Et la faculté de dominer nos émotions, qui peut nous paraître désirable d'un certain point de vue, serait par ailleurs une qualité de valeur contestable, car elle enlèverait aux relations humaines toute variété, toute couleur, toute chaleur et tout charme.»

 

DEGRE SUPERIEUR DE LA CONSCIENCE

« Nous avons compris que Dieu est différent du monde, qu’il n’est ni la tempête, ni le feu ; que le logos n’est pas une chose mais un principe autonome ; qu’il se distingue de la phénoménalité concrète ; qu’il peut exister une pensée en soi qui ne dépend pas nécessairement de la vie physique, idée qui a constitué un pas décisif dans l’histoire du christianisme.»

C.G. Jung " Sur l’Interprétation des rêves ", Albin Michel, 1998 p 184.

C.G. Jung " L'homme et ses symboles ", Robert Laffont, 1964 p 25.

 

ORIGINE DE LA FACULTE DE REFLEXION

« Des formes de pensées, des gestes universellement compréhensibles, et beaucoup d'attitudes, suivent un schème établi bien avant que l'homme n'atteigne le stade de la réflexion.

Il est même concevable que les origines lointaines de cette faculté de réflexion propre à l'homme aient leur source dans les conséquences pénibles de heurts affectifs violents. »

C.G. Jung " L'homme et ses symboles ", Robert Laffont, 1964 p 76.

 

CONSCIENCE DE L'HOMME CIVILISE

« Ce que nous appelons "la conscience de l'homme civilisé" n'a cessé de se séparer des instincts fondamentaux.

Mais ces instincts n'ont pas disparu pour autant. Ils ont simplement perdu contact avec notre conscience et sont donc forcés de s'affirmer d'une manière indirecte.

Ils peuvent le faire par le moyen de symptômes physiologiques, dans le cas d'une névrose, ou au moyen d'incidents divers, comme par exemple des humeurs inexplicables, des oublis inattendus, des lapsus.

L'homme aime se croire maître de son âme. »

C.G. Jung " L'homme et ses symboles ", Robert Laffont, 1964 p 83.

 

 

Tag(s) : #CG Yung, #conscience, #Psycho, #psychanalyse, #L'homme et ses symboles, #Interprétation des rêves, #Résumé du livre
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